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Comment réussir son transfert d’usine ou sa réorganisation ?

Un transfert d’usine consiste à déménager une unité de production dans une autre zone géographique, qu’elle reste sur le territoire national ou qu’elle soit transférée à l’étranger.
Il s’agit donc pour l’entreprise d’un projet à part entière nécessitant une organisation logistique, un budget et un planning mené par un chef de projet dédié.
Un tel projet peut s’envisager pour différentes raisons qu’elles soient subies ou à l’initiative de l’entreprise. Ce peut être un besoin « business » pour optimiser une production en regroupant dans une même zone géographique plusieurs sites de production dispersés ou suite à une restructuration après un plan social.
Ce peut être à contrario pour des raisons coercitives : Expropriation, inondation, besoin de surface supplémentaire ou de locaux plus adaptés à l’activité, délocalisation, rachats, etc…
Il faut envisager ce transfert comme une opportunité de gagner en productivité, en capacité de production ou bien encore dans le but d’accroître la qualité de la production et de son environnement professionnel.

Site de production vidé de ses machines et lignes d’assemblage

Pourquoi transférer une usine ou une activité professionnelle?

En quoi consiste un transfert d’usine ?

Un transfert d’usine peut concerner le déplacement géographique d’une unité de production avec conservation du même parc machines, ou bien justifier le renouvellement partiel ou total de celui-ci. Il peut s’agir d’une opération interne à l’entreprise (site à site) ou bien vers une externalisation de production chez un fournisseur. Géographiquement le déménagement industriel peut rester sur le territoire national ou résulter d’une délocalisation à l’étranger afin de, par exemple, bénéficier d’une main d’œuvre moins couteuse ou plus abondante. Enfin la nature même de l’activité (production, laboratoire, centre de R&D, bureaux…) à transférer impliquera différents niveaux de préparation et de dispositions à prendre en compte.
Tout l’enjeu d’un transfert d’usine est d’assurer une continuité de business en s’assurant de réduire au maximum l’impact économique et social d’un tel événement. Ce processus demande d’être soigneusement préparé.
Une bonne anticipation ainsi qu’une préparation minutieuse du transfert de l’usine en question permettra de veiller :

  • à assurer la protection du matériel à déplacer qu’il s’agisse du parc machines ou de biens produits en stock.
  • à réfléchir aux meilleures solutions de transports et de manutentions à privilégier en fonction du domaine d’activité de l’usine.
  • à rétablir une remise en service efficace et rapide sur le nouveau site d’installation.

Nous allons le voir ci-dessous, l’étude du projet comprendra différents volets dont notamment le transfert du parc machines ainsi que le dimensionnement énergétique du nouveau site en fonction de la puissance électrique, mécanique, thermique voire géotechnique attendue.

Quels sont les risques à transférer une usine ou une unité de production ?

Loin d’être anodin, le transfert d’un site de production exige de la rigueur et de la méthode. 

La planification du projet sera essentielle pour assurer au maximum la continuité commerciale. Cette gestion du planning devra clairement définir les tâches critiques qui pourraient impacter un retard sur l’ensemble du projet et on veillera à y apporter toute l’attention nécessaire.

Outre la gestion du planning, l’opération de transfert d’une usine impliquera l’utilisation de moyens logistiques spécifiques (camions grues, convois exceptionnels, transport nécessitant des autorisations spécifiques de voirie), d’appareils de levage et de manutention afin de procéder dans les meilleures conditions ergonomiques.

L’impact économique nécessitera d’être évalué ainsi qu’une potentielle immobilisation de production. Ce chiffrage permettra d’anticiper l’impact sur le business : Manque à gagner, impact sur le chiffre d’affaire, montée en puissance (« ramp-up ») des cadences de production…

Il inclura évidemment le coût du déménagement proprement dit : Frais d’actes, travaux d’installation sur le site d’accueil, factures des prestataires, éventuellement compensations aux employés.

Enfin il permettra d’estimer le retour sur investissement qui bien qu’attendu ne sera pas forcément garanti.

Il faut faire attention à bien estimer les frais d’adaptation au nouveau site d’accueil : Cela peut consister à créer de nouveaux espaces, bien évaluer les charges de fonctionnement réelles, les impôts locaux, l’augmentation de la puissance électrique (changement de transformateur électrique par exemple).

Les risques majeurs restent donc les pertes de production dues au retard ou aux problèmes de redémarrage des lignes de fabrication mais également les impacts potentiels sur la qualité de la production. Pour limiter ce risque, le transfert séquencé des lignes de production les unes après les autres représentent une solution intéressante pour veiller à limiter le plus possible l’impact. On pourra décider le transfert d’une seconde ligne de production seulement lorsque le transfert de la précédente aura été finalisé et la qualité des produits en sortie de ligne conforme aux exigences. Enfin et surtout un transfert d’usine implique nécessairement le déménagement du lieu de travail des employés, ce qui peut être plus ou moins difficile humainement et peut potentiellement créer des tensions ainsi que des restructurations de personnels et donc de compétences.

Quelles sont les opportunités offertes par un transfert d’usine ?

Heureusement le transfert d’usine, qu’il soit voulu ou subi, trouvera nécessairement des aspects positifs.
Tout d’abord un déménagement est une formidable opportunité de mettre à plat le fonctionnement de l’entreprise ou de l’unité de production et de repartir sur des bases saines. Si le déménagement provient d’une ambition de développement ou d’accroissement de la production, il sera plus aisé de planifier la gestion et l’organisation de la production en partant de nouvelles bases et en tirant partie de l’expérience précédente.
L’occasion est idéale pour prendre en compte et résoudre les problématiques logistiques, managériales et organisationnelles afin de booster l’image de l’entreprise et la motivation des employés pour qui ce déménagement pourrait avantageusement venir améliorer leurs conditions de travail.
Il ne s’agit pas obligatoirement de gagner de nouveau mètres carrés mais bien d’adapter la surface au sol pour une meilleure productivité et une meilleure ergonomie pour les employés.

Enfin le déménagement d’une usine peut être vu comme un axe de gestion de l’entreprise en veillant à traquer et réduire au maximum les dépenses de fonctionnement en réduisant notamment les coûts énergétiques grâce à des locaux plus performants en termes d’isolation. Suivant la zone d’arrivée, ce peut être l’occasion de baisses d’impôts fonciers ainsi que de celle de la taxe professionnelle.

Dans quel contexte envisage-t-on un transfert d’usine ?

A quel moment entreprendre un transfert industriel?

En moyenne un transfert d’usine a lieu tous les 10 ans pour une entreprise française. Comme nous l’avons vu plus haut, plusieurs raisons peuvent motiver un transfert d’usine.
La chaîne de production devra être interrompue pendant une certaine période de temps et on peut d’ores et déjà réfléchir à la solution la plus optimale en termes d’organisation pour son secteur d’activité.
Afin de limiter au maximum l’impact sur l’activité de l’entreprise et sur son chiffre d’affaire, on peut envisager de procéder :

  • Soit sur une période la plus brève possible : En « période d’activité creuse », pendant la fermeture annuelle de l’usine ou lors de longs week-ends comprenant des jours fériés par exemple. On peut également envisager une période de surproduction les semaines précédant le transfert ou une éventuelle sous-traitance chez un fournisseur le temps du déménagement et de la remise en production.
  • Soit au contraire procéder de façon séquentielle en déménageant une ligne de production l’une après l’autre par exemple. Ceci permet de garder une certaine continuité de production, même s’il faudra évaluer les coûts qu’engendrera le maintien en activité de deux sites en parallèle ainsi qu’anticiper les problèmes organisationnels augmentant les risques d’incidents pendant cette période inhabituelle.

Qui pilote un transfert industriel ?

  • Les prérequis

La décision de transférer un site de production reste à l’initiative du management qu’elle soit prise de façon proactive ou en fonction des événements indépendants de sa volonté.
L’implication et l’adhésion du personnel sont primordiales à la réussite de cette opération. Le CSE (Comité Social et Economique) doit être consulté avant tout début de démarche.
Le déménagement, comme nous l’avons vu, constitue à lui seul en un projet à part entière. Bien souvent pour un déménagement conséquent, un chef de projet sera dédié à cette responsabilité. Il lui faudra être soutenu par différents corps de métier : le directeur d’exploitation, les responsables chantier du site de départ et de celui d’arrivée, les opérateurs, les mécaniciens, les électriciens, …
Lors du démontage effectif des machines et équipements de l’usine, la solution la plus sure consiste à ce que le démontage sur l’ancien site et le remontage sur le site d’accueil soient réalisés par les mêmes personnes. Il convient de laisser intervenir dans un premier temps les électriciens pour le démontage électrique avant de faire intervenir les mécaniciens machine pour le démontage des cabines et ensuite procéder aux opérations de manutentions et d’emballage avant le transfert.

  • Sous-traiter son déménagement en s’adressant à une entreprise spécialisée ?
Une solution clé en main peut être de solliciter une société spécialisée dans le transfert industriel

Faire appel à un professionnel du déménagement d’usine vous permettra de bénéficier de son expérience et de balayer des aspects qu’on aurait pu omettre en procédant seul, notamment en ce qui concerne l’état des locaux d’accueil en termes d’agencement et de performances électriques et énergétiques.
De telles sociétés se trouvent facilement sur internet en fonction de votre localisation de départ ou d’arrivée. Ces sociétés sont souvent identifiables sous les termes clés de « transfert industriel » ou encore « déménagement d’usine ».
Afin de sélectionner le professionnel le plus adapté à votre situation, pensez à bien vérifier leur expérience dans votre secteur d’activité, leurs prédispositions à prendre en compte vos problématiques spécifiques ainsi que le parc d’engins et de véhicules de transport dont ils disposent. Ceux-ci doivent pouvoir répondre aux besoins de vos installations.
Les mentions (ISO 9001, ISO14001, OHSAS 18001) vous offrent une garantie de sérieux et de conformités aux dernières réglementations au niveau qualité, environnement, santé et sécurité.
Pensez également à discuter les garanties spécifiques en cas de dommages, vols ou retards d’exécution qui pourraient compromettre fortement votre activité.

Où implanter ses nouveaux locaux en France ?

S’il n’est pas déjà imposé par la stratégie de l’entreprise (regroupement, délocalisation) et que le choix du nouveau site d’accueil reste à faire, c’est là l’opportunité d’une nouveau élan économique et social à saisir. En effet certains territoires de France jouissent de conditions particulières d’accueil afin de favoriser l’essor de nouvelles zones d’activités économiques pour dynamiser la région en question. La légalisation y propose notamment des taxes allégées. Ces zones appelées « zones de revitalisation rurale » (ZRR) tendent à attirer de nouvelles entreprises en proposant des avantages fiscaux et sociaux dans le but de dynamiser ces régions fragiles sur le plan socio-économique.
Le choix peut s’orienter également pour un rapprochement en faveur des ressources dont on a besoin ou pour collaborer plus étroitement avec un fournisseur stratégique.

Comment bien préparer son déménagement industriel ?

L’organisation du projet de transfert

Comme nous l’avons vu précédemment, la préparation d’un tel projet est primordiale au bon déroulement de l’opération afin de se prémunir de toute dérive pouvant impacter le business de l’entreprise.
Pour procéder méthodiquement, on commencera par constituer un cahier des charges afin de lister toutes les données d’entrée c’est-à-dire tous les besoins implicites et explicites. Ce cahier des charges nous permettra également de définir le périmètre du projet, les délais et jalons à respecter, les contraintes de production et de logistique et les grandes étapes du transfert.
Comme il s’agit d’une gestion de projet à part entière il est judicieux de mettre en place des outils de gestion de projet tels que l’entreprise a l’habitude d’utiliser. Qu’ils s’agissent de méthodes classiques ou agiles, la structuration du projet permettra d’assurer le succès du déménagement.
Utiliser les structures OBS (Organisational Breakdown Structure) et WBS (Working Breakdown Structure) reste une option intéressante afin de visualiser d’un seul coup d’œil les responsabilités et actions de chaque membre du projet pour chaque tâche définie. Cette matrice oblige à définir les acteurs concernés, les compétences requises, les responsabilités « RACI », les ressources allouées en termes de temps « jour-homme » et de délais.
Cette structure permet de planifier clairement les actions et d’évaluer le budget.
Elle permettra également d’aborder les différents points suivants :

  • La consultation de prestataires si besoin et leur sélection
  • La constitution de stocks si cette option a été retenue dans la stratégie de transfert. Elle impliquera d’anticiper l’achat d’un surplus de matières premières et/ou de composants entrant dans sa fabrication et l’intégration de cette surproduction dans la production de série.
  • L’état des lieux du parc machines afin d’évaluer sa vétusté et procéder au diagnostic de ces performances techniques.

L’étude du projet de transfert de l’implantation aux raccordements

Le cahier des charges fera figurer l’ensemble des actions suivantes :

  • L’étude d’implantation des machines et lignes de productions ainsi que la disposition des autres équipements comme les robots, convoyeurs, potences de levage, groupes hydrauliques, …
  • L’étude logistique avec la prévision des moyens de manutention, de transport et de levage à disposer pendant le déménagement et la mise en place des nouvelles lignes de production.
  • Le bilan énergétique actuel et celui nécessaire sur le site d’accueil
  • Le besoin en dimensionnement concernant les fluides (eau, air)
  • L’inventaire des machines industrielles à transférer en indiquant leur poids ainsi que leur encombrement.
  • Les accès au site
  • Le recours à une demande d’autorisation préalable pour une circulation de convoi exceptionnel le cas échéant

Une fois l’ensemble des besoins d’entrée identifiées et pris en compte, le planning clairement détaillé, on pourra commencer à envisager le déroulement du plan d’actions.

Déménagement du mobilier et des équipements de bureaux

Déménagement d’archives de bureau

S’il s’agit d’un transfert global de l’usine et de ses bureaux adjacents, il faudra quand même veiller à assurer les impératifs concernant les équipements du bureau. On n’omettra pas de faire le nécessaire en ce qui concerne :

  • Le transfert ou la résiliation de l’abonnement à internet et aux lignes téléphoniques
  • Le suivi du courrier
  • Le transfert ou la résiliation de l’assurance des locaux
  • Le transfert ou la résiliation de l’abonnement d’électricité
  • La notification de votre déménagement à vos partenaires (banques, URSSAF, instances administratives, assurances, fournisseurs…)
  • La modification des en-têtes et documents papiers et numériques de votre adresse.

S’il n’a pas été prévu dans le cahier des charges du déménagement de l’usine, il peut être judicieux de prévoir un document spécifiquement pour le déménagement des bureaux, des équipements et de son mobilier. Si vous souhaitez renouveler certains équipements ou mobiliers, pensez à leur fin de vie et favoriser le don ou le recyclage.

Ce document listera l’inventaire hardware de vos bureaux à transférer : Ordinateurs, téléphones, imprimantes, scanner, rétro-projecteurs. Afin de faciliter l’installation dans les nouveaux locaux, on veillera à étiqueter les équipements nominatifs. Sans forcément faire appel à un prestataire extérieur, on confiera les tâches consistant à déconnecter et reconnecter le parc informatique à une personne en interne disposant de ces compétences spécifiques.
Les documents papiers à conserver doivent faire l’objet d’une attention particulière au moment du déménagement et être répertoriés et classés dans des cartons spécifiques.

Enfin optimisez le transport en fonction de votre situation, le démontage des bureaux n’est pas systématique et peut se révéler fastidieux. Il peut par exemple être plus judicieux de transporter le mobilier tel quel surtout s’il s’agit d’un transfert de proximité.
Pour rentabiliser son déménagement, on peut décider de procéder soi-même pour le transfert des équipements et du mobilier de bureaux. En effet on parle de matériels moins volumineux et lourds que les machines de production. Attention cependant à ne pas prendre l’opération trop à la légère et à s’équiper de matériels de manutention adaptés. Certains équipements de dernière génération (laser, 3D, objets connectés ou de haute définition) couteux à l’achat nécessite également le plus grand soin à la manipulation.
Retrouvez certain de nos chariots et diables spécialement conçus pour ce genre de mobilier et d’équipements sensibles.

Déménagement d’un site de production

Transfert énergétique lors d’un déménagement d’usine

Lors de l’étude du choix du nouveau site, le chef de projet aura de préférence fait réaliser un diagnostic des besoins énergétiques du site d’accueil et veiller à garantir a minima ses besoins actuels voire à anticiper de futures demandes en cas d’accroissement d’activité nécessitant une consommation plus importante en termes d’énergie (électricité, débits et pressions des fluides, dimensionnement de la tuyauterie).
Dans le planning des actions à mener, vérifiez que toutes les étapes de connexion de la tuyauterie pour l’approvisionnement et l’évacuation des fluides comme l’eau ou l’air ont bien été prévues.
Ces problématiques intégreront toutes les natures de connexions (électrique, énergétiques, mécaniques) à réaliser sur le site d’accueil. Dans le cas de connexions énergétiques, il peut s’agir d’opérations de piquage, soudage ou encore de sertissage qui vont consister à aménager des raccordements en réalisant des intersections aux cylindres de tuyauterie.

Transferts électriques et électrotechniques lors d’un déménagement d’usine

Ici aussi on aura au préalable évalué les besoins de puissance de l’unité de fabrication. La sous-traitance de ces opérations bien spécifiques peut ici être justifiée afin de réduire au maximum les risques de mauvaise manipulation et éviter de potentiels accidents. Le câblage et généralement toutes les problématiques de connectique de votre matériel et d’unités de production (postes à souder, plieuses, fraiseuses par exemple) seront à déléguer à des personnes compétentes et expérimentées. Pour cela les spécialistes auront besoin de se baser sur les schémas unifilaires de vos machines et sur les principes de fonctionnement du parc d’automatisme actuellement en service sur le site de départ, afin de réaliser l’étude pour le site d’accueil.
Les professionnels dédiés établiront tout d’abord un bilan des puissances attendues ainsi que les schémas d’automatisme à installer. Ils procéderont ensuite lors du déménagement sur le nouveau site aux opérations de mise en service : le câblage du tableau général de basse tension (TGBT), le câblage des armoires de distribution et de coffrets de sous-distribution, la réalisation d’armoires de contrôle-commande et d’automatisme.

Déplacement des charges lourdes : Machines de fabrication, fours industriels, …

L’une des parties les plus critiques reste le déplacement des lignes et machines de production qui constituent le plus souvent le matériel le plus lourd, volumineux et potentiellement fragile à déplacer.
Pour les opérations nécessitant l’élévation de masses particulièrement lourdes par grutage, certaines qualifications et prises de garanties peuvent être requises.
Lorsqu’on parle de masses lourdes dans un contexte de transfert industriel, il peut s’agir de fours, systèmes de convoyeurs, machines-outils, moteurs, climatiseurs ou encore de baies de brassage (armoires réseaux).
Il est important de disposer des données techniques fournies par le constructeur afin de dimensionner au mieux les moyens nécessaires à son transfert. On pourra, en fonction de la criticité de la machine, solliciter directement le fournisseur de la machine afin de recueillir les conseils les plus avisés pour son déménagement et garantir la conformité de sa réinstallation. Il faudra veiller à prévoir un temps suffisant également pour procéder aux tests et essais mécaniques et électriques nécessaires lors de la remise en route de l’appareil.
Le transfert physique des machines et lignes de production peut donc être entrepris à partir de là, lorsque toutes les problématiques ont été abordées en amont. Dès lors les moyens logistiques adéquats devront être mis à disposition. En fonction du dimensionnement du parc machines à transférer, il pourra comprendre au niveau « manutention » :

Les moyens logistiques comprennent également les équipements de transports tels que :

  • Un ou plusieurs semi-remorques
  • Un ou plusieurs camions grues
  • Un ou plusieurs véhicules utilitaires

Il est important de laisser la manipulation aux personnes les plus expérimentées du site de production qui ont l’habitude de ce type de manœuvres. Comme nous l’avons vu, il est intéressant que le personnel procédant au démontage, à la manutention, au transport et au remontage du matériel reste le même tout au long du transfert.

Optimisation et sécurisation du site d’accueil

Une fois le transfert terminé et les raccordements d’alimentation effectués, il s’agira de garantir la parfaite conformité des machines et du processus de production. Pour cela des essais complémentaires de qualification du process peuvent être effectués. Cet audit qualité vérifiera que tous les aspects techniques du process ont été respectés et que les produits restent conformes aux exigences client (dimensionnement, cahier des charges, normes, …).
Généralement une journée de validation pleine cadence est menée afin de valider les nouveaux temps de cycles des lignes de production. Cette validation devrait idéalement avoir lieu pour chaque équipe ou faction.
Le respect des paramètres d’utilisation dans des conditions optimales pour la remise en route de vos appareils et machines préservera leur intégrité et le maintien de leur durée de vie.